Un vibrant témoignage

Bamako, le 20 juillet 2022 –

En fin de mission au Mali, Monsieur François PICARD, Chef de la Coopération Mali et Niger à l’Ambassade du Canada au Mali, a rendu une visite de courtoisie au Vérificateur Général, Monsieur Samba Alhamdou BABY. C’était au cours d’une cérémonie simple où les deux personnalités ont échangé des cadeaux-souvenirs.

A sa sortie d’audience, Monsieur PICARD a bien voulu nous accorder une interview au cours de laquelle il a déclaré : “A mon arrivée à Bamako, il y a de cela quatre années, le Bureau du vérificateur Général m’avait paru un organe de contrôle presque méconnu des partenaires techniques et financiers et du citoyen malien. Mais avec une volonté ferme du Vérificateur Général lui-même, l’accompagnement de l’Etat et l’aide des Partenaires techniques et financier, notamment du Projet Redevabilité publique et participation des femmes au Mali, le Bureau a gagné en maturité. Qu’il soit sincèrement félicité pour les progrès réalisés. D’abord pour la qualité des rapports qu’il produit. Ensuite pour la transparence dont il fait montre aux yeux du grand public. A ce niveau, j’aimerais évoquer la remise solennelle des rapports annuels au Chef de l’Etat et la publication systématique des rapports sectoriels sur son site WEB.  Pour aussi tout ce sérieux que les entités vérifiées mettent dans l’application des recommandations issues des missions de vérification, enfin, pour le grand intérêt que la société civile a pour ses rapports. Je dois aussi noter le fait que les citoyens de ce pays, singulièrement les femmes des villes et des campagnes, portent à bras le corps le combat que mène l’Etat malien contre la corruption et la délinquance financière. La prise en compte de la dimension « genre » dans les pratiques de la corruption est quelque chose de significatif.  Je ne saurais terminer sans saluer l’adoption de la loi instituant le Vérificateur Général, la Loi n°2021-069 du 23 décembre 2021 qui apporte des aménagements significatifs, notamment en matière d’évaluation de politiques publiques, et l’engouement de nombreux partenaires techniques et financiers à appuyer le BVG. Si je dois jeter un regard rétrospectif sur le temps parcouru, je pense qu’en tant qu’autorité administrative indépendante, le BVG est devenu un organe de contrôle public indépendant, transparent, crédible et pérenne.”